Les trois Acteurs du souper de Béthanie. Jean 12.1-8

par Roger BI IRIE

Le ministère de Jésus débute à Cana en Galilée, en l’an 30 lors d’une noce à laquelle ses disciples et lui furent conviés. Après 3 ans d’exercice, ce ministère s’achève après un souper, à lui offert par une modeste famille, celle de Lazare et de ses deux sœurs, à savoir Marthe puis Marie, dans la ville de Béthanie. Alors si les noces de Cana nous présentent Jésus comme étant le maitre de la qualité, quelle leçon devrions-nous tirer de ce souper organisé en son honneur à Béthanie ? En d’autres termes, si la première cérémonie festive à laquelle prit part le fils du Dieu vivant nous le présente comme étant celui dont la présence ne se doit jamais de nous faire défaut, alors sous quel autre angle nous le présente cette dernière festivité organisée en sa faveur à Béthanie ?

REFERENCE BIBLIQUE : Jean 12.1-8       

THEME : LES TROIS ACTEURS DU SOUPER DE BETHANIE

INTRODUCTION

Ces quelques interrogations nous conduiront d’abord à appréhender le caractère que revêtait ce souper de Béthanie. Ensuite, de ces points suivants, nous tirerons quelques leçons spirituelles applicables à notre vie d’ici bas.

A / Le caractère spécial du souper de Béthanie

B /Le service de Marthe à ce souper.

C / La position de Lazare

D / Le parfum de nard, une offre spéciale de Marie.

A / LE CARACTÈRE DU SOUPER DE BETHANIE

Le souper offert ici à Jésus revêtait un caractère spécial. C’était un souper offert à une personnalité non des moindres. Il devait certainement y avoir de nombreuses personnalités de tous les rangs. Il devait avoir à ce souper des personnalités de distinction, des hommes et des femmes de marques.

Mais ce jour-là, celui qui attirait le plus de monde, c’était le Christ, celui-là même qui avait rendu la vie, celui-là même qui avait ressuscité l’un des membres de cette famille qui, à juste titre trouvait ici l’occasion de lui exprimer sa reconnaissance. Jésus, c’était donc l’hôte de ce repas ; Jésus, c’était celui vers qui convergeaient tous les regards ce jour-là. Ce souper revêtait donc un caractère spécial à l’instar de celui à qui il était offert.

                bien-aimés, comme ces invités à ce souper, Christ se doit d’être le sujet de notre attention de tous les jours. Il se doit d’être notre hôte d’honneur de chaque instant de notre vie. Il est la raison de nos rencontres, le sujet de notre joie. Que nous soyons joyeux ou tristes, que nous entrions en sa présence plein d’espoir ou totalement désespérer, il se doit d’être le sujet de convergence de nos regards, le seul mobile de nos cœurs

En raison de la particularité, de l’immensité et de la grandeur de l’amour dont nous couvre et dont nous entoure cet hôte dans nos vies de tous les jours, il y a lieu que nous posions à son égard des actes concrets, des actes marquants qui lui réjouissent en retour le cœur. Voyons-en au moins trois.

B / LE SERVICE DE MARTHE

Le nom que porte cette dame ne se trouve pas en hébreux. Le nom Marthe signifie « dame ou maitresse » Cette dame dont la famille recevait l’illustre inviter, avait choisi d’être à son poste. Elle jouait son rôle, elle accomplissait son devoir de cuisinière, son devoir de préparatrice de ce repas qui allait être servi au Seigneur.

Elle servait son maitre tout comme son hôte l’avait démontré tout au long de son ministère. L’abaissement, l’humilité et l’obéissance à son Père l’avaient toujours caractérisé (Philip 2.7-9).

                Tout comme Marthe, et bien d’autres personnages dans la bible, nous sommes appelés à servir le maitre. Il y a tellement de choses à faire dans la maison de notre Dieu : décoration, entretien du temple, ramassage des instruments, service d’ordre, service à l’école de dimanche, évangélisation, comité de prière…

 C / LA POSITION DE LAZARE, UNE POSITION STRATÉGIQUE     

Ici nous sommes en face de ce Lazare qui avait pour sœurs Marthe et Marie. Il s’agit de ce Lazare mort et ressuscité ensuite par l’hôte du jour. ( Jn 11.14, 43). Il s’agit de ce Lazare qui constituait le témoignage vivant et palpable de celui qui dit : « je suis la résurrection et la vie » (Jn 11.25).

                Il était assis à la même table que Jésus son ami. Il communiait avec lui, échangeait avec lui, conversait avec lui, s’entretenait avec lui, partageait avec ses joies et ses peines.

                Bien-aimés, en Christ, nous qui sommes aussi morts et ressuscités avec lui selon Col 2.12), persévérons donc dans notre communion avec lui, partageant toujours avec notre hôte, nos joies et nos peines.

                Aujourd’hui, d’aucuns préfèrent communier avec leur maitre, communier avec leur hôte sans vouloir prendre part au souper. Ils préfèrent s’adonner à la prière, rien qu’à la prière ; le reste, le service, ce n’est pas leur affaire.

                D’autres par contre préfèrent plutôt prendre part au souper, s’affairer ici et là, sans jamais communier avec leur hôte, sans jamais s’asseoir à la même table que leur invité de marque. En d’autres termes, ils préfèrent se décarcasser pour l’œuvre, pour le service de Dieu, sans jamais associer à ce service la prière. Nous ne pourrons mener à bien l’œuvre de Dieu sans y associer la prière. Prier sans œuvrer pour Dieu fait de nous des chômeurs spirituels. Et œuvrer pour Dieu sans y associer la prière aboutit à des œuvres produites par la chair.

D / LE PARFUM DE NARD, UNE OFFRE SPÉCIALE

                Son nom signifie « obstination, rébellion ou encore révolte ». Marie était une femme qui avait compris que devant elle se tenait le Seigneur des Seigneurs. C’était une femme qui avait compris que dans leur maison était assis le Roi des rois. Voici une femme qui avait compris qu’après la communion et le service, il fallait passer à une autre phase, celle de la consécration de son bien le plus cher à son hôte. Voici une femme qui avait compris qu’après la communion et le service, il fallait passer à une autre étape, celle de l’adoration de son bienfaiteur de tous les jours, Jésus-Christ, Jésus-Christ de Nazareth. Voici une femme qui s’était résolue de verser sur la tête de son invité de marque environ 327 grammes de parfum d’une valeur de 300 deniers, somme équivalant à l’époque au salaire annuel d’un ouvrier.

                Le parfum de nard était importé à l’époque. Il provenait du nord de l’Inde, dans des vases d’albâtre, bien fermés, qu’on n’ouvrait que lors des grands moments, que lors des grandes cérémonies, que lors des grandes occasions. Marie l’avait acheté pour elle mème, et jusque-là elle n’avait eu le courage de l’ouvrir, vu son grand prix. Jusque-là, elle n’avait eu le courage d’en faire usage, vu cherté du produit.

                Soudain, l’occasion se présenta. Il allait être offert à celui qui, lors des situations difficiles, les avait secourues, Jésus (Lc 8.2). Maintenant, en reconnaissance, Marie allait lui offrir une adoration au-delà de toute pensée. Maintenant, en guise de remerciement, elle allait lui faire don de son plus grand bien, lui faire don de son parfum de nard.

                Chers frères et sœurs, nos biens appartiennent en premier au Seigneur. C’est lui qui nous les donne et c’est de lui que nous les avons reçu (1 Cor 4.7). Servons donc Dieu avec nos biens, donnons fidèlement nos dimes et ne le trompons pas en cela (Mal 3.8-9). Faisons fidèlement ce à quoi il nous appelle.

                D’aucuns préfèrent comme Marthe, préparer le souper pour Jésus, sans pourtant aller au-delà, sans pourtant consentir à faire l’ultime sacrifice comme l’a fait Marie. D’aucuns préfèrent comme comme Lazare, être même à table avec lui, sans pour autant lui faire don de ce qui leur coutent cher, comme l’a fait Marie. Beaucoup dans la parole de Dieu n’ont pas manqué de mettre leurs biens au service du Seigneur, n’ont pas manqué de le servir avec leurs biens. ( )

Bien-aimés, ce fut après ce merveilleux souper que Christ entreprit sa marche vers Jérusalem, sa marche vers la croix. C’était donc la toute dernière fois que cette famille recevait le Seigneur. Alors nous aussi pratiquons ces choses comme si c’était la dernière fois que nous faisons cela pour notre Dieu. Servons le avec nos biens comme c’était la dernière fois que nous le faisons.

CONCLUSION

                Dans le service de Dieu, n’oublions jamais que nous devons être aux affaires, mettre la main à la patte comme Marthe, tisser des relations fortes et intimes avec lui comme Lazare et le servir avec nos biens les plus chers comme Marie.

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