Dieu a un plan pour toi

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DIMANCHE 06 Octobre 2019

INTRODUCTION

Notre texte de ce matin tiré du livre de Ruth, nous parle d’une histoire vraie, d’un fait réel, d’une histoire vécue en Israël ente le 14è et le 11 è siècle, plus précisément entre 1335 et 1050 avant JC.

L’histoire de Ruth et de Naomie, écrite probablement par le prophète Samuel, s’est déroulée à une période où Israël rencontrait d’énormes difficultés et vivait un chaos politique sans précèdent. Cette histoire s’est déroulée au moment où le peuple de Dieu affichait une insolente infidélité persistante à l’égard de l’alliance que l’Eternel avait tissé avec lui. Elle s’est déroulée au moment où l’ennemi exerçait sur le peuple une oppression qui ne dit pas son nom.

            C’était donc dans ce chaos générale ce trouble national que Dieu mit à part une famille, celle d’Eliméleck. C’était dans ce moment d’incertitude, où chacun cherchait ses repères, que Dieu mit de côté une femme, Naomie et sa belle-fille du nom de Ruth.

            Pourquoi donc cela. Suivons ensemble leur histoire, tout en faisant route avec eux sur l’axe Bethléem-Moab.

            BUT : le but que nous chercherons à atteindre ce matin est d’emmener chacun de nous à placer notre confiance en Dieu quelque soit ce qui nous arrive.

LA VIE DE LA FAMILLE D’ELIMELECK A BETHELEEM DE JUDA

                A l’image de plusieurs familles de cette époque-là, nous pouvons affirmer que celle d’Eliméleck vivait paisible et tranquille dans cette petite ville de Bethléem. Et comme nous l’indique la signification du nom de cette ville (la maison du pain), ses habitants de Bethléem n’auraient normalement pas du souffrir de pénurie de nourriture. L’Eternel Dieu visitait son peuple et lui donnait du pain à manger. Tout allait certainement bien pour Eliméleck, Naomie sa charmante et docile épouse et leurs deux jolis merveilleux garçons, Malchon et Kiljon. Cependant, un fléau inattendu, allait vernir mettre un terme à la tranquillité, à la quiétude et au bon vivre de cette illustre petite famille en particulier, et des autres familles de la ville en général.  

LE PLAN DE DIEU EN MARCHE

                Si d’aucuns voient dans ce départ de la famille d’Eliméleck à Moab, un mauvais calcul ou un manque total de discernement, si d’aucuns voient en cela une mauvaise résolution prise par le couple, d’autres cependant discernent dans ce départ pour Moab, la main de Dieu mettant en mission cette famille afin d’atteindre le but qu’il s’était fixé depuis la fondation du monde.

Quelqu’un pouvait dire ceci que « Dieu écrit droit avec des lignes courbes. Il nous mène où il veut, par des chemins sinueux ».

Dieu fait manquer du pain dans la « maison du pain », Dieu fait manquer du pain dans Bethléem. Non, ce Dieu qui fait germer les plantes (2 Sam23.4), ce Dieu qui pourvoit aux besoins de ses enfants (Gén 22.8), ce Dieu qui prévient de la famine ses élus (Gén 41.27 /Act 11.28), aurait dû remédier à cette famine. Mais au lieu de cela, il permit que Bethléem, la « maison du pain » et toute la nation entière soient sans rien à manger ; poussant de la sorte Eliméleck et sa famille à l’exode, à l’exil dans un pays étranger, dans un pays lointain, celui de Moab.

LA DECADENCE DE MOAB

                La famine contraignit donc la famille d’Eliméleck à s’installer en terre étrangère, à Moab. Bien-aimés, Moab était un pays battit par un homme né de l’union entre un père et sa propre fille (Gén 19.37). Moab était une nation de faux dieux, tel que Kemosch, le « dieu qui asservit, le dieu qui rend esclave, le dieu qui rend dépendant » ; et auquel l’on offrait constamment en sacrifices de pauvres enfants.

                AS = bien-aimés, Dieu fait souvent passer ses enfants par des situations tellement difficiles, tellement complexes, tellement compliqués que Satan y trouve aussi l’occasion pour l’asservir et l’emmener à se détourner de son Dieu. Alors pour toi qui passes par ce genre de moment actuellement, dis à Satan ceci : Satan, tu ne m’asserviras pas, et jamais je ne dépendrai de toi. Jésus m’a dit : « je ne te délaisserai point et je ne t’abandonnerai point » (Héb 13.5)

                A Moab, la situation n’a guère été reluisante pour Eliméleck et sa petite famille, comme il l’avait souhaité. En fait le processus enclenché par la main de Dieu était en marche pour cette famille et pour Naomie en particulier. Dieu avait un plan pour sa servante.

LA MORT D’ELIMELECK

                A Moab, Eliméleck le mari de Naomie, homme à tout faire, maillon essentiel de la famille, soutien indispensable de Naomie, l’appui familial, le pilier, la colonne, le pion incontournable de Naomie et l’espoir conjugal d’une mère et de ses deux enfants allait s’éteindre, allait disparaitre, allait être fauché par la mort. C’était bien triste que de voir l’autorité familiale prendre rendez-vous avec la mort.

                Son nom veut dire ‘’mon Dieu est Roi’’. Naomie resta privée de son mari, de son époux ; elle qui était allée se réfugier dans un pays étranger. Les nuits de cette dame ne pouvaient qu’être remplies de pleurs et ses couches baignées de larmes. Si mon Dieu est Roi, alors pourquoi cela m’arrive-t-il à moi, pouvait-elle s’interroger ?

                AS = de la même manière dont Eliméleck ‘’Mon Dieu est Roi’’ venait de disparaitre de la vie de Naomie, ainsi en est-il souvent de notre cas quand nous traversons des moments difficiles dans notre marche chrétiennes. Nous allons parfois même à penser que Dieu a cessé d’être notre Roi dans notre vie. Nous allons jusqu’à penser qu’il a cessé de régner sur notre vie. Et alors, comme le psalmiste David, nos nuits nos couches se baignent de larmes, et nos lits s’arrosent de pleurs (Ps 6.6). Pour toi qui traverses une situation pareille, prends courage, car si Dieu permet cela dans ta vie, c’est qu’il désire y atteindre un but.

Sache que si Dieu permet que tu traverses une situation similaire, c’est qu’il a un plan pour te rendre heureux, lui le père des orphelins et le défenseur des veuves (Ps 68.5).

LA MORT DE MALCHON

                Quelques temps après la mort de son époux, le 1é fils, l’ainé de la famille, marié à une moabite mourut à son tour, laissant derrière lui une jeune veuve, une mère inconsolable, et un petit frère meurtrit dans l’âme.

                Remarquons que le nom ‘’Malchon’’ signifie ‘’chansons, danse et joie’’, dans le sens positif du terme ; et ‘’maladie, infirmité et blessure’’ dans son sens négatif. Vu le double sens de ce nom, nous pourrions dire que la présence de Malchon auprès de sa mère en tant que fils ainé, et surtout son mariage, ont dû donner à Naomie d’esquisser des pas de danse pour la première fois, depuis la mort de son mari, de fredonner quelques chants et d’éprouver de la joie depuis la disparition d’Eliméleck.

                Mais voici qu’à cause du but que voulait atteindre l’Eternel dans la vie de cette femme, les pas de dance, la joie et les chants manifestés hier lors du mariage de son fils allaient rapidement céder la place à la maladie, céder la place à l’infirmité, céder la place aux blessures dans la vie de cette veuve, déjà privée de son mari, dans la vie de cette veuve qui enregistrait ici un second décès dans sa famille.

                AS = le chemin du processus que Dieu met en place dans la vie de son enfant en vue d’y atteindre son but est souvent fait de maladie, d’infirmité physique, et de blessure morale, affective ou parfois sentimentale.

Exemple : maman pasteur Abitor du Togo ; le pasteur Umar Mulinde de Kampala en Ouganda, et le cas de Joseph dans la bible. Tu te dis souvent que ton étoile ne brillera jamais, que tu es venu sue terre pour accompagner les autres, que tu es né pour souffrir et que jamais tu ne réussiras. Laisse-moi te demander de sécher tes larmes ; laisse-moi te dire que ton Dieu ne te laissera pas dans cette souffrance, dans ce désert que tu traverses. « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent. » Ps 23:4

 LA MORT DE KILJON

                Après la mort de son premier fils, comme si cela ne suffisait pas, nous assistons encore ici à un autre décès de trop, celui du fils cadet de Naomie. Nous assistons ici à l’extinction de Kiljon. Oui le dernier héritier de la famille tira sa révérence. L’enfant chéri de Naomie passa de vie à trépas, le dernier des Eliméleck cassa la pipe laissant derrière lui une mère sans défense, une mère abandonnée à elle-même, une mère rongée de douleur, une mère inconsolable, une mère fragilisée.

                Son dernier espoir venait de s’éteindre. Kiljon venait de s’en aller pour toujours, venait de s’en aller pour de bon. Elle ne le reverrait plus jamais.

Bien-aimés, le nom de ce fils cadet avait aussi un double sens. Pris dans sens positif, il signifie ‘’rendre parfait, orner, couronner’’.

Ici Kiljon de son vivant était celui qui représentait l’ultime ornement de sa mère ; il était comme la couronne de cette femme diminuée par les décès précédents. Il était celui qui se devait de tout mettre en œuvre en vue de rendre parfait les derniers jours, les derniers instants d’une mère rassasiée de malheurs et de douleurs sur la terre des hommes. Kiljon était le seul sur qui comptait sa mère pour au moins être enterrer dignement.

Le nom Kiljon, pris dans son sens négatif, signifie ‘’ disparaitre, périr, faiblesse, fragilité’’

Ainsi, le jeune Kiljon venait de laisser sa pauvre mère dans une faiblesse indescriptible, sa pauvre mère dans une fragilité morale inimaginable, pour avoir péri. Il la laissait dans une fragilité affective et émotionnelle qui ne dire son nom, pour avoir disparu à jamais de la cour familiale.

Tout semblait alors perdu pour Naomie et ses deux belles sœurs Ruth et Orpa. Que pouvait-il rester à une telle refugiée si ce ne fut que de ramasser ses vieux ustensiles de cuisine et de rentrer chez elle.

                AS = bien-aimés, Dieu, pour atteindre son but dans la vie du croyant permet souvent même que son dernier espoir lui soit ôté, lui soit retiré. Ce qui ne manque pas de plonger certains dans cette faiblesse extrême et cette fragilité indescriptible dont fut atteinte Naomie en son temps. Si tel est ton cas ce matin, nous te demandons de tenir bon, car Dieu est à l’œuvre dans ta vie.

LE BUT VISE PAR DIEU DANS LA VIE DE NAOMIE

Naomi rentra très amère à Bethléem, au point où, au lieu de Naomie, elle se fit appelée Mara. Naomie qui signifie ‘’ faveur, ma charmante’’ et Mara qui veut dire ‘’ amère’’. Elle alla plus loin pour dire au V21 que : « partie à Moab dans l’abondance, l’Eternel la ramené au pays les mains vides ; partie comblée, elle en revient appauvrie et démunie ; partie avec son mari et ses enfants, elle revient sans mari et sans enfants. Partie toute charmante à Moab, elle en revient laide et vieillie ; partie forte, elle en revient faible et fragilisée.

                Bien-aimés, si en tout cela Naomie regardait à ce qu’elle avait perdu, Dieu lui, regardait à ce qu’il avait gagné. Si elle regardait à son passé, Dieu, lui, regardait à son futur, à son lendemain, à son avenir et à son devenir. Si elle regardait à son échec enregistré à Moab, Dieu, lui, regardait à son succès dans son échec à Moab. Si elle regardait à ses enfants morts à Moab, Dieu ; lui, regardait à ses vaillants guerriers, puis à ces grands rois qui naitraient de sa postérité en Israël.

                Oui, Dieu avait atteint son but et ce but était de sauver une seule âme, une jeune fille du nom de Ruth. Celle-là même qui allait accepter son Dieu comme le sien et avoir pour descendants des rois des rois comme David, comme Salomon et de la lignée desquels allait plus tard naitre le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, JESUS-CHRIST DE NAZARETH.

                Bien-aimés, si tu vis une situation des désespoirs, alors ce matin laisse le Saint-Esprit faire en toi cette œuvre de repositionnement, cette œuvre de recréation, cette œuvre de consolation, cette œuvre de restauration, cette œuvre de guérison, cette œuvre de pansement, cette œuvre de relèvement, cette œuvre d’élévation de ta personne.

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