Mort pour moi
Dans l’histoire sanglante de la Terreur, un incident brille d’un éclat incomparable. Le jeune Thibaud, on ne sait sous quelle accusation, avait été arrêté, jugé et condamné à mort. Dans ces temps troublés, la justice était expéditive. La veille de l’exécution, le père, par une faveur très rare, obtint l’autorisation de visiter le jeune homme, qu’il trouva au bord du désespoir. Il fit de son mieux pour le consoler, et le jeune Thibaud finit par s’endormir, tandis que le père, oublié là par le gardien, passait la nuit à ses côtés.
Bien avant l’aube, la clé grinça dans la serrure, l’appel du gardien retentit « Thibaud ! » Et le père, qui avait répondu « Présent ! » fut emmené vers le lieu du supplice. Quelques minutes plus tard ; le couperet de la guillotine faisait rouler sa tête au pied du bourreau.
Quand le jeune Thibaud s’éveilla, tout étonné de trouver la porte de sa cellule ouverte, il se rendit au bureau où on lui signifia qu’il était libre, puisque le nommé « Thibaud » avait été exécuté au petit jour.
Combien l’amour de ce père, se sacrifiant pour son enfant est touchant ! Bien-aimés.
« Il y a plus de deux milles ans de cela, Jésus s’est livré lui-même pour nous. » Nous étions perdus, loin de Dieu, mais Christ a pris sur Lui tout le poids de notre jugement, et désormais nos sommes libres, graciés, sauvés comme nous le dit Esaïe 53
Bien-aimés, le texte que nous venons de parcourir ce matin est riche en enseignement et l’objectif que nous souhaiterions atteindre ici, aussi bien à travers ce texte que cette illustration est d’amener chacun de nous à lever ses regards vers Christ notre bannière, vers Christ notre rempart, vers Christ notre refuge et vers Christ notre abri sûr, face aux situations les plus compliquées que nous aurions à traverser dans notre marche chrétienne ici bas.
Entamons donc l’étude de la ville de Kedesch. Mais avant, voyons quelques détails majeurs qui donnaient de la valeur à ces villes là:
D’après les commentateurs, pour que l’asile offert au meurtrier qui aurait tué quelqu’un involontairement, soit plus sûr :
a. Les routes qui conduisaient à ces villes de refuge devaient être bien entretenues, et on exigeait qu’elles soient d’une largeur d’environ 20 mètres ;
b. on enlevait tout obstacle susceptible de faire trébucher ou de ralentir le fugitif ;
c. on ne laissait aucune petite colline, ni rivière sur laquelle il n’y avait pas de pont ;
d. à chaque carrefour on érigeait des poteaux indicateurs portant le mot « Refuge » pour orienter le meurtrier dans sa fuite ;
e. Quand le meurtrier était installé dans la ville, on lui donnait une maison, et on lui enseignait un métier afin qu’il puisse subvenir à ses besoins.
La première de ces villes dont nous aurons à parler donc aujourd’hui et dont les routes étaient si bien entretenues, était la ville de KEDESCH.
KEDESCH OU LA SAINTETE
Bien-aimés, KEDESCH était située au nord de la Palestine, sur le territoire de la tribu de Nephtali. Le nom KEDESCH signifie « saint ».
Toute personne, victime d’homicide involontaire pouvait y trouver refuge, sécurité et asile, en attendant que la lumière ne fusse faite sur son acte.
A KEDESCH, on ne prenait personne pour coupable dès qu’elle faisait son entrée dans la ville.
Bien-aimés, toi qui croupit sous le poids d’un quelconque péché, sache que ton KEDESCH, c’est JÉSUS CHRIST de NAZARETH.
Toi qui manque de paix, toi qui manque de sommeil parce ce que accusé parmi tes frères par Satan, parce que tourmenté par le souvenir de tes péchés, sache que ton KEDESCH, C’est le CHRIST JESUS ce matin. Envie d’abandonner, envie de baisser les bras, envie de tout laisser tomber, envie de s’avouer vaincu, envie de se suicider, sache ce matin que ton KEDESCH, c’est celui de qui l’auteur du livre aux hébreux a dit ceci et je cite : « Un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs » (Hé 7, v. 26). Ce matin laisse moi te dire que la solution à ce que tu vis se trouve entre les mains de celui qui a pu dire ceci : «Qui de vous me convaincra de péché ?» (Jn 8, v. 46).
Ce matin, sache que ton péché, aussi énorme soit-il, n’est pas au dessus de celui que les démons eux-mêmes reconnaissent comme étant le Saint de Dieu (Mc 1.24). Ce péché, tu ne l’as jamais partagé avec quelqu’un, de peur que ça ne sorte. N’aies pas peur, viens me voir. Avec l’aide du Saint-Esprit tu seras conduit à KEDESCH ce matin pour que tu sois en paix avec toi-même.
L’évangile de Luc nous présente JÉSUS comme l’homme saint et parfait dans tous ses actes. Ce matin il rendra parfait ce que le diable a rendu imparfait dans ta vie.
Ce matin il rendra pur ce que le diable a rendu impur dans ta vie.
Ce matin il rendra propre ce que le diable a rendu impropre dans ta vie.
Ce matin il rendra éclatant ce que le diable a terni, ce que satan a enténébré dans ta vie.
Bien-aimés, à la croix, notre KEDESCH a lavé tous les péchés de tous ceux qui croient en Lui, par Son sacrifice, par son sang versé.
Ce matin, notre KEDESCH nous donne l’occasion de plaider avec lui de nos péchés individuels comme collectifs. Il est prêt à nous les remettre, il est prêt à nous les pardonner, il est prêt à les éponger, il est prêt à les effacer, il est prêt à les oublier. Il dit ceci dans le livre du prophète Esaïe : « Venez et plaidons ! Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. » Esaîe 1:18
KEDESCH OU LE MODELE PARFAIT
Cette première ville de refuge que nous étudions ce matin, comme nous l’avons vu plus haut, s’appelait KEDESCH. KEDESCH veut dire SAINT ou SAINTETE.
Bien-aimés, le fuyard, le fugitif, le meurtrier qui entrait à KEDESCH était comme identifié à la ville. C’était comme s’il devenait du coup sans péché dès l’instant où il se trouvait dans cette ville de refuge. C’était comme s’il se fondait dans cette ville ou comme s’il se revêtait du NOM de la ville, de la SAINTETE de la ville. Il n’était alors inquiété par quoi que ce soit, encore moins par la présence d’un quelconque VENGEUR DE SANG, encore appelé GOÊL, nom qui désignait un proche parent de la victime.
As = Bien-aimés, si d’une part, JÉSUS est pour nous ce KEDESCH qui nous sanctifie quand nous tombons dans le péché, ce KEDESCH qui nous rend saints quand nos vêtements se salissent de péché de toute nature (Josué 3.1-5), d’autre part, il est aussi ce KEDESCH qui est pour notre modèle parfait en tout ; celui en qui nous devons nous fondre, celui en qui notre entourage se doit de nous confondre, celui de qui nous devons nous revêtir, celui à qui nous devons ressembler.
Et c’est à juste titre que les saintes écritures nous invitent à maintes reprises à l’imiter, à vivre comme lui a vécu.
Il a été sur cette terre Dieu pour l’homme, afin de faire de nous des hommes pour Dieu. Vivons donc chaque jour dans sa communion comme des hommes pour Dieu, remplis de lui afin qu’il agisse pleinement au travers de nous.
Héb 12. 1-2 : « Cette grande foule de témoins nous entoure. Rejetons donc, nous aussi, tout ce qui nous empêche d’avancer, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement ! Courons jusqu’au bout la course qu’on nous propose.
Regardons toujours Jésus. C’est lui qui fait naître la foi et qui la rend parfaite. Il a accepté de mourir sur une croix sans avoir honte. En effet, il voyait d’avance la joie qu’il allait recevoir, et maintenant, il est assis à la droite de Dieu. »
Soyons donc ses imitateurs comme Paul. (51 Cor 4.16 ; 11.1 ; Eph 5.1 ; PHILIP3.17…)
SICHEM DANS LE TERRITOIRE D’EPHRAÏM
KEDESCH se trouvait bâtie sur le territoire de NEPHTALI. NEPHTALI signifie ‘’ MON COMBAT’’. Cette notion de combat se comprend bien quand nous nous referons à Mat 11:12 qui nous dit que : « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent.
Le meurtrier qui était en quête d’un asile, était appelé à se battre pour accéder à NEPHTALI la ville de refuge.
Le meurtrier qui était en quête de sécurité, était appelé à faire violence sur lui même pour parvenir à entrer à NEPHTALI.
Le meurtrier qui était en quête de protection, était appelé à affronter la fatigue, appelé à affronter la nonchalance, la paresse, et même la soif, afin d’entrer saint et sauf dans NEPHTALI, le temps qu’une enquête fusse menée à son sujet. Dès le moment où il venait à être innocenté, à être déclaré non coupable après avoir comparu devant la justice, il pouvait soit continuer de vivre dans cette ville de refuge ou retourner chez lui s’il le désirait. C’était comme s’il acquérait deux lieux de résidence une fois blanchit par la loi.
Bien-aimés, dans la vie chrétienne, il peut arriver qu’on tombe, il peut arriver qu’on baisse pavillon, il peut arriver qu’on baisse les bras (Ex 17:11).
Une chose est de tomber, mais une autre est de se relever pour continuer la marche, une autre est de se relever pour continuer la course, une autre est de se relever pour continuer le combat.
Se relever bien-aimé, en appelle à l’effort, se relever en appelle à la concentration, se relever en appelle à la débauche d’énergie, se relever en appelle à vaincre la Loi de la pesanteur, donc à un combat contre son propre poids.
Ici dans notre cas précis, se relever en appelle à un combat contre le poids du péché, à un combat contre le poids de l’iniquité qui nous pèse dessus, qui nous maintient au sol comme Bartimée dans Mc 10.46, qui nous maintient courbé comme cette femme dans Lc 13.11.
CONCLUSION
En conclusion, nous dirons que JÉSUS est pour nous ce modèle de sainteté que chacun de nous se doit d’imiter afin de plaire à Dieu, ce modèle de sainteté que nous devons imiter si nous voulons avoir la victoire dans les combats qui se présentent à nous.
Car si nous marchons dans la sainteté, si nous menons une vie de sanctification et de pureté en toute chose, alors notre combat deviendra son combat. C’est à ce prix de vie de sainteté à sa ressemblance qu’il fera de nos combats ses combats, c’est à ce prix qu’il combattra pour nous afin de nous donner la victoire sur tout ce qui nous assaille. N’oublions surtout pas que NEPHTALI signifie ‘’ MON COMBAT’’
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